Décès d’Alexeï Navalny : Mort naturelle confirmée par Boudanov
Par Kiev Post | 26 février 2024, 8h14
Dans une révélation qui a suscité l’attention internationale, Kyrylo Boudanov, à la tête de la Direction principale du renseignement (HUR) du ministère ukrainien de la Défense, a partagé une information cruciale concernant la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny. Lors d’une conférence tenue à Kiev, Boudanov a affirmé que Navalny serait décédé d’un caillot de sang, une cause naturelle qui a été partiellement confirmée, malgré les soupçons et les controverses entourant ce décès.
Le contexte du décès
Alexeï Navalny, connu pour être le critique le plus éminent du président russe, Vladimir Poutine, est décédé le 16 février dans une prison du nord de la Sibérie, où il purgeait une peine de 19 ans pour des chefs d’accusation largement considérés comme politiques. Sa disparition dans une colonie pénitentiaire isolée de l’Arctique a donné lieu à une vague de spéculation et de défi pour son équipe et sa famille.
Affirmations du HUR
Le chef du HUR, Boudanov, a déclaré que les informations relatives à la mort de Navalny ne proviennent pas d’internet, mais correspondent plutôt à des causes naturelles, précisément à un caillot de sang détaché. “Je vais peut-être vous décevoir, mais à notre connaissance, il est bel et bien décédé des suites d’un caillot de sang. Et cela a été plus ou moins confirmé,” a-t-il ajouté, clarifiant ainsi la position des services de renseignement ukrainiens qui corroborent les affirmations initiales du Kremlin.
Les derniers événements
Après une période de refus, les autorités russes ont finalement remis le corps de Navalny à sa mère, Lyudmila Navalnaya, selon Kira Yarmysh, la porte-parole de l’équipe de Navalny. Les difficultés rencontrées par la mère de Navalny pour récupérer le corps de son fils ont été interprétées comme une tentative du Kremlin de prévenir des funérailles publiques, craignant une manifestation de soutien au mouvement d’opposition.
Réactions et conséquences
Le décès de Navalny a provoqué un tollé international, avec des accusations directes contre le président Poutine et son administration. Le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, a réfuté ces allégations, les qualifiant de “vulgaires”. Par ailleurs, un rapport du Financial Times sur la présence de forces spéciales occidentales en Ukraine a été commenté par HUR, soulignant que “les étrangers sont ici, mais seulement volontairement”.
Crédit photo : Alexey Yushenkov / Алексей Юшенков, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons